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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
TETCHI EO, KONAN YE, AKE-TANO SO, EKOU FK, SABLÉ SP, SARAKA KWO, OUSSOU
KR, KPEBO DOD, KADIO G, KOUASSI D. |
Mots Clés |
Qualité de vie, Elève, Abidjan Côte d’Ivoire. |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 1 du 28-02-2015 |
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Volume : 17 de l'année 2015 |
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Qualité de vie des élèves Abidjanais : cas des élèves du Lycée Moderne Harris d’Adjamé. Quality of life of Abidjan students: case for pupil of Harris Secondary Schoolpp. 26-31. |
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Introduction. En Côte d’Ivoire, la santé des élèves fait partie de la politique sanitaire, à travers le Programme National de Santé Scolaire et Universitaire (PNSSU). Cette étude avait pour objectif de décrire la qualité de vie des élèves d’un lycée de la ville d’Abidjan pour la promotion de la santé en milieu scolaire.
Population et méthode. Il s’agissait d’une enquête transversale à visée descriptive, réalisée du 05 au 30 janvier 2008 au Lycée Moderne Nanguy Abrogoua (Abidjan). Un échantillonnage aléatoire systématique a permis de sélectionner 770 élèves qui ont fait l’objet d’interview
individuelle à l’aide d’un questionnaire standard.
Résultats. Les élèves en majorité de sexe masculin (54,1%) avaient un âge moyen de 16,5 ans avec un écart type de 5,7 ans. Plus de la moitié des élèves (58,5%) résidaient hors de
la commune d’implantation du lycée. Plus du tiers des élèves (34%) affirmaient que les parents ne disposaient pas d’assez de moyens pour subvenir aux besoins de la famille. Par conséquent, 22,7% faisaient de « petits boulots » pour financer leur étude et 25,6% affirmaient ne pas manger à leur faim. La majorité des élèves était souvent angoissée (64,4%), déprimée (73,3%) et se sentait souvent mal dans la peau (68%). Ceux qui avaient des troubles du sommeil représentaient 42,5% des enquêtés. Près de la moitié des élèves était inquiète de leur santé (49,2%) et achetait les médicaments de rue pour se soigner (48,6%). En cas de problème de santé, plus de la moitié (54,8%) ne fréquentaient pas les services de santé scolaire
par manque d’information (36,5%) ou par insatisfaction des soins reçus dans ces services (24%). Parmi les élèves, 42,3% étaient sexuellement actifs et la sexualité constituait une source d’inquiétude ou de préoccupation (48,9%) à cause du VIH-Sida (76,9%), des grossesses non désirées (54,4%). De plus, des comportements à risque tels que la consommation des médicaments vendu dans les rues (48,9%), la pratique du « bôro d’enjaillement (jeux périlleux consistant à s’adonner à des acrobaties et autres pas de danse sur le toit d’un bus en mouvement) » (1,7%) et l’avortement (10,7%) étaient observés chez les élèves.
Conclusion. La prise en compte de ces résultats pourrait contribuer à l’adoption de stratégie visant à l’amélioration de la qualité de vie ou du bien être des élèves, condition
nécessaire à un bon rendement scolaire. |
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