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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
AKA INA, WOGNIN SB, KOUASSI YM, TCHICAYA AF, ADOU F, GUIÉGUI CP, N’GUESSAN LMA, BONNY JS. |
Mots Clés |
Cancer, chimiothérapie, Risques, Prévention |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 4 du 30-12-2014 |
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Volume : 16 de l'année 2014 |
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Pratique de la chimiothérapie anticancéreuse en milieu hospitalier à Abidjan : risques professionnels et stratégies de prévention. Practice of cancer chemotherapy in a hospital in Abidjan: occupational hazards and prevention strategies. pp. 233-237. |
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Introduction. lors de la chimiothérapie la toxicité des médicaments n’est pas dirigée de façon sélective contre les cellules tumorales. Elle concerne aussi les cellules normales.
Méthode. Afin d’identifier les facteurs de risques liés à la manipulation des drogues anticancéreuses, une étude transversale a été conduite à Abidjan, sur une période de 6
mois (octobre 2011 - mars 2012) dans les principaux services hospitaliers universitaires d’Abidjan ayant un niveau d’activité élevé en matière de chimiothérapie anticancéreuse que sont
les services de Cancérologie, d’Oncologie pédiatrique du CHU de Treichville et d’Hématologie clinique du CHU de Yopougon. Les données ont été recueillies par renseignement d’un
questionnaire au cours d’une interview et d’une observation des conditions d’administration des drogues anticancéreuses.
Résultats : La population des 40 sujets enrôlés comprenait 42,5 % d’infirmiers. L’âge moyen des travailleurs était de 35±4 ans avec une ancienneté professionnelle moyenne de 5±4 ans.
Le service de cancérologie avait un indice de contact cytotoxique (ICC) à 1,06. Cet ICC correspond à un niveau 2 d’exposition. Des comportements à risque tels que la purge d’air des
seringues et des tubulures sans précaution, le non lavage des mains avant et après manipulation, la prise de repas dans le local de préparation ont été observés dans respectivement 92,5 %, 60 % et 17,5 % des cas. Les projections représentaient le principal mécanisme des accidents (77,4 %) et la peau le principal siège des lésions (67 %).Les moyens de prévention collective et les procédures de travail étaient quasi-inexistants dans les trois services. En effet la majorité des travailleurs (77,5 %) n’avait pas reçu de formation sur l’utilisation des produits anticancéreux. La quasi-totalité des travailleurs (85 %) utilisait
les blouses sans manchettes serrées.
Discussion et conclusion : notre étude a mis en évidence l’adoption des comportements à risques des travailleurs au cours de la manipulation des médicaments anticancéreux et l’absence de mesures de prévention adaptées. Dans notre contexte, la pratique de la chimiothérapie pourrait être améliorée par la mise en place des règles de bonnes pratiques de manipulation des anticancéreux.
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