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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
KOFFI J, KONIN C, ADOH M. |
Mots Clés |
Hypertension artérielle – Pression pulsée |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 1 du 11-12-2009 |
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Volume : 11 de l'année 2009 |
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INTERET DU SUIVI DE LA PRESSION PULSEE CHEZ L’HYPERTENDU NOIR
AFRICAIN A L’INSTIUT DE CARDIOLOGIE D’ABIDJAN (ICA)pp. 17-23. |
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Contexte: Une pression pulsée (PP) >60mmHg chez
l’hypertendu constitue un facteur de risque indépendant
de survenu d’événements cardiovasculaires.
En Afrique subsaharienne, très peu de données
sur la pression pulsée chez l’hypertendu.
Objectifs: Décrire la pression pulsée chez l’hypertendu
noir africain à l’ICA.
Méthodes : Nous avons effectué une étude
rétrospective à visée descriptive et analytique concernant
640 hypertendus non traités à l’inclusion, reçus en
consultation externe de l’Institut de cardiologie d’Abidjan
pendant une période de 10 ans.
Le critère principal étudié était la pression pulsée avec
en particulier la prévalence de son élévation, ses facteurs,
ses retentissements sur les organes cibles et ses variations
sous traitement durant le suivi.
Les évaluations ont été effectuées à l’inclusion, au
premier mois, au 3ème, 6ème et 12ème mois.
Les patients étaient dans 56% des cas de sexe féminin,
avec un âge moyen de 56,2 ans.
Résultats :La prévalence de l’élévation de la pression
pulsée élevée était de 60% à l’inclusion.
Les facteurs de l’élévation de la PP étaient l’âge> 50
ans (75,3% vs 24,7%, P<0,001), le sexe féminin (60% vs
40%, P=0,02), le diabète (76,7% vs 23,3%, P=0,0006). Le
tabac, l’obésité et les dyslipidémies n’ont pas été identifi é
comme facteurs d’élévation de la PP. Le contrôle de la PP
était médiocre durant le suivi. En effet seuls 17,8% des
patients ont eu leur PP abaissée en dessous de 60 mmHg
entre la 1ère et la 5ème consultation.
La PP a été un facteur prédictif de survenue de
complications myocardiques, mais ses retentissements ont
été très peu signifi catifs sur les autres organes cibles.
La bithérapie comportant un diurétique a été plus
effi cace dans le contrôle de la pression pulsée avec un
taux de réduction de 22% durant le suivi (19,2 mmHg),
contre un taux de réduction le 11% (8,4 mmHg) chez les
patients en bithérapie sans diurétique.
Conclusion :La prévalence d’une PP>60mmHg
était élevée chez l’hypertendu Noir Africain. Son
contrôle était médiocre mais la bithérapie comportant
un diurétique a été plus effi cace. Ses conséquences
myocardiques étaient signifi catives. |
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