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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
M DJODJO, K BOTTI, KMEV EBOUAT, P OHAYON, H YAPO-ETTÉ, G QAUTREHOMME. |
Mots Clés |
Milieu carcéral, Détenus, Corps étrangers, Endoscopie digestive. |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 3 du 25-04-2013 |
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Volume : 15 de l'année 2013 |
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Prise en charge médicale des déténus ayant ingéré volontairement des corps étrangers : expérience de l’UCSA de la maison d’arrêt de Nice relative a 83 corps étrangers ingérés.
Medical management of prisoners who voluntarily ingested forei pp. 171-177. |
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Introduction : L’ingestion volontaire de corps étrangers métalliques est un phénomène connu des médecins exerçant en milieu carcéral. Le but de cette étude était de décrire le profil des détenus qui ont ingéré des corps étrangers, de déterminer la nature de ces corps étrangers et de préciser leur prise en charge.
Population et méthodes : Notre étude a porté sur 14 détenus ayant ingéré 83 corps étrangers en 27 épisodes colligés au sein de l’Unité de consultation et de Soins Ambulatoires (UCSA) de la
maison d’arrêt de Nice.
Résultats : La population d’étude était constituée de 13 hommes et d’une femme avec une moyenne d’âge de 31 ans. Les corps étrangers ingérés par les détenus étaient dominés par les lames de
rasoir (63%) suivies de manches de fourchette (18,5%). La majorité des corps étrangers était au moment de leur découverte, localisée principalement au niveau de l’estomac (14 cas) et du colon (6 cas). Huit détenus avaient ingéré des corps étrangers dans un but de chantage et dans 6 cas il s’agissait de des troubles psychiatriques. Ces chantages étaient relatifs à des causes pénitentiaires (4 cas), judiciaires (2 cas) ou familiales (2 cas). La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) réalisée au sein de l’UCSA, a permis de faire le diagnostic des différents corps étrangers et de définir la conduite médicale. Sur les 27 cas d’ingestion de corps étrangers, la majorité a fait l’objet d’une extraction endoscopique au sein du service hospitalier de proximité (55,5%). Dans 12 cas, les corps étrangers ont été éliminés spontanément sous surveillance médicale au sein de la maison d’arrêt de Nice (9 cas), de l’Unité de Soins Intensifs Psychiatriques (USIP) de Nice (2 cas) et de l’hôpital de proximité de la maison d’arrêt (1 cas). Aucun détenu n’a présenté de complication secondaire ni nécessité d’intervention chirurgicale au cours des différents épisodes d’ingestions de corps étrangers.
Conclusion : En milieu carcéral, bien que les complications liées aux ingestions de corps étrangers soient rares, il est important que les médecins du milieu carcéral soient vigilants et n’hésitent pas à évacuer le détenu en milieu hospitalier pour une prise en charge.
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