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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
DA LAGOU et E RENAUDINEAU |
Mots Clés |
Infarctus, Rein |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 1 du 25-12-2013 |
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Volume : 15 de l'année 2013 |
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Infarctus rénal : Présentation de 10 cas colligés au Centre hospitalier de Saint Malo en France. Renal infarction: Presentation of 10 cases diagnosed in the hospital center of Saint Malo in Francepp. 36-41. |
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CONTEXTE : L’infarctus rénal est une pathologie rare, souvent méconnue en raison de sa présentation clinique peu spécifique rendant le diagnostic précoce souvent difficile. Les objectifs étaient de décrire les caractéristiques cliniques, biologiques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives des cas d’infarctus rénal diagnostiqués au centre hospitalier de Saint Malo en France et identifier les particularités.
METHODE: Analyse rétrospective des données démographiques, cliniques, biologiques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives des cas d’infarctus rénal diagnostiqué à partir du scanner abdominopelvien injecté au Centre Hospitalier de Saint Malo en France entre 1999 et 2007.
RESULTATS : Dix cas d’infarctus rénal ont été colligés chez 8 hommes et 2 femmes dont l’âge moyen était de 57.6 ±13.54 ans (36-78). L’infarctus était unilatéral chez tous les patients avec le rein gauche atteint dans 6 cas. L’infarctus était segmentaire dans 9 cas et dans un cas, l’atteinte était totale. Un infarctus de la rate était associé chez un patient. Cinq patients avaient des antécédents de facteurs de risque thromboemboliques et 9 présentaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire. Tous les patients ont présenté une douleur, qu’elle soit abdominale (n=5), au niveau du flanc (n=3) ou des lombes (n=2). Une HTA
(PA>140/90mmHg) de novo a été retrouvée chez 4 patients, les nausées et vomissements chez 3 et la fièvre (T°≥37°5c) chez 2. La LDH sérique et la CRP étaient élevées dans tous les cas
avec des taux moyens respectifs de 824.1±243.8UI/l (515-1097) et 119.6±89.3g/l (16.3-241.2). Les autres anomalies étaient essentiellement l’hématurie microscopique (4/7), la protéinurie
(3/4), l’hyperleucocytose (6/9). Aucun cas d’altération de la fonction rénale n’a été noté. Le délai moyen diagnostique était de 36±16.97 heures (24-72). Une étiologie a été mise en évidence chez 5 patients. Il s’agissait de thrombus intracardiaque dans 3 cas, un anévrisme de l’aorte thoracique descendante avec thrombus et une dissection de l’artère rénale droite. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement anticoagulant par héparine relayé par une AVK ou un antiagrégant plaquettaire. Un patient est décédé 5 jours après le diagnostic dans un tableau d’OAP.
CONCLUSION : La présentation clinique de l’infarctus rénal est habituellement non spécifique et les caractéristiques chez nos patients ne diffèrent pas de ceux rapportés dans la littérature
en ce qui concerne l’âge, la clinique, les aspects biologiques, le traitement et l’évolution à court terme. L’infarctus rénal doit être évoqué devant une douleur aiguë dorsolombaire, abdominale ou du flanc associée à une élévation franche des LDH chez tout patient ayant un terrain à risque thromboembolique ou des facteurs de risque cardiovasculaire. En l’absence d’anomalies à l’échographie, le scanner hélicoïdal injecté devrait être indiqué. Le traitement conservateur précoce par héparine relayé par les AVK et/ou les antiagrégants plaquettaires est le traitement de choix afin de préserver la fonction rénale et de prévenir les récidives. |
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