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| SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
| Auteurs de l'article |
| Ebouat Kouadio Marc-Eric Victor; Tanoh Mouanta Stéphanie ML Estelle; Konaté Zana; Coulibaly Zié Moussa; Botti Koffi; Yapo Etté Hélène
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| Mots Clés |
| Médecine Légale; Mort suspecte; Bouaké;
Abidjan; Forensic medicine;
Suspicious death; Bouaké;
Abidjan.
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 3 du 30-12-2022 |
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Volume : 24 de l'année 2022 |
| Tous les articles de RISM 2022;24,2 |
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| etude des morts suspectes : à propos de 332 cas d’examens medico-légaux à bouaké et à abidjan / Suspicious Deaths in Bouake and Abidjan: About 332 Cases of Forensic Examinationspp. 290-296. |
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| Introduction. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques et médico-légaux des morts suspectes afin de favoriser la prise de cette forme médico-légale de la mort par la Justice à travers la Médecine légale.
Méthodes. Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif et analytique réalisée sur une période de 12 mois (1er juin 2019 au 1er juin 2020) à partir des rapports d’examens externes de corps et ayant concerné 332 cas de morts suspectes recensées dans les unités de médecine légale du CHU de Bouaké (CHUB) et du CHU de Treichville (CHUT). Un ordre ratio a été calculé pour apprécier l’identification, de même qu’un test de Khi-2 a été utilisé pour comparer les proportions et en cas de non applicabilité, un test de Fisher exact a été utilisé.
Résultats. Les morts suspectes extra hospitalières prises en charge par les Unités de Médecine légale du CHU de Bouaké et de CHU de Treichville sis à Abidjan, concernaient des sujets de sexe masculin (75,6%), dont l’identification était connue pour la plupart (71,7%) avec une moyenne d’âge de 48,5 ans. En matière d’identification, le risque pour le médecin d’être confronté à un sujet non identifié était moins élevé au CHUB qu’au CHUT (OR : 0,30 ; IC 95% : 0,15-0,60). Ces décès survenaient le plus souvent en saison humide (39,5%) préférentiellement entre 06 h et 11 h 59 min (30,1%) sur la voie publique lors du transfert à l’hôpital (37,6%) dans un contexte de mort subite (51,2%). Concernant le lieu de décès ou de découverte, il existait une différence significative entre le CHUB et le CHUT pour les décès à domicile, sur les lieux publics ainsi que sur la voie publique au cours des transferts avec une p valeur respective de 0,041, 0,0001, 0,003 inférieur à 5%. Pour le contexte de survenue, les cas de morts subites ainsi que de découverte étaient significativement différents entre le CHUB et le CHUT avec une p valeur respective de 0,002, 0,0001 inférieur à 5%.
Conclusion. Les différences entre le CHUB et le CHUT suggèrent une adaptation de la démarche médico-judiciaire pour la manifestation de la vérité. Toutefois, il est important pour le médecin de faire preuve de prudence devant une mort suspecte, eu égard à l’éventualité qu’une mort suspecte puisse s’avérer être une mort violente après investigation médico-judiciaire.
Abstract
Introduction. The objective of this study was to describe the epidemiological and forensic aspects of suspicious deaths in order to promote the handling of this forensic form of death by Justice through Forensic Medicine.
Methods. This was a retrospective descriptive and analytical study conducted over a 12-month period (June 1, 2019 to June 1, 2020) based on external body examination reports and involving 332 cases of suspicious deaths identified in the forensic medicine units of the University Hospital of Bouaké and the University Hospital of Treichville. An order ratio was calculated to assess identification and a Chi-2 test was used to compare proportions. If not applicable, a Fisher exact test was used.
Results. The out-of-hospital suspicious deaths managed by the Forensic Medicine Units of the University Hospital of Bouaké and the University Hospital of Treichville in Abidjan involved male subjects (75.6%), most of whom were known to be identified (71.7%) with an average age of 48.5 years. In terms of identification, the risk for the physician of being confronted with an unidentified subject was lower at the Bouaké teaching hospital than at Abidjan teaching hospital (OR: 0.30; CI 95%: 0.15-0.60). These deaths occurred most often in the wet season (39.5%), preferably between 6 am and 11:59 am (30.1%), on the public highway during transfer to the hospital (37.6%), and in a context of sudden death (51.2%). Concerning the place of death or discovery, there was a significant difference between Bouaké teaching hospital and Abidjan teaching hospital for deaths at home, in public places and on the public highway during transfers with a respective p-value of 0.041, 0.0001, 0.003 below 5%. For the context of occurrence, the cases of sudden death as well as discovery were significantly different between Bouaké teaching hospital and Abidjan teaching hospital with a respective p value of 0.002, 0.0001 less than 5%.
Conclusion. The differences between Bouaké teaching hospital and Abidjan teaching hospital suggest an adaptation of the medico-judicial approach to the determination of the truth. However, it is important for the physician to be cautious when faced with a suspicious death, given the possibility that a suspicious death may turn out to be a violent death after medico-legal investigation.
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