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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue de Dermatologie Tropicale |
Auteurs de l'article |
Grace Anita NKORO, Suzane Ngbwa MENGOLO, Rose Ekambi KOTTO, Berline SIGHA, Emmanuel Armand KOUOTOU, Anne Cécile ZOUNG-KANYI BISSEK |
Mots Clés |
Tatoueurs, Connaissances, Attitudes, Pratiques, Risques sanitaires. |
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Num ISSN : 3078-2163 [ ] |
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Parution N° 1 du 24-04-2025 |
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Volume : 3 de l'année 2025 |
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Connaissances, attitudes et pratiques des tatoueurs relatives aux risques sanitaires des tatouages dans la ville de Yaoundé pp. 15-23. |
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Introduction : Les tatouages, qui étaient autrefois considérés comme un tabou, sont désormais devenus des modifications corporelles largement acceptées. Cette étude visait à évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des tatoueurs sur les risques sanitaires liés aux tatouages.
Méthodologie : La méthodologie de cette étude a consisté en une recherche transversale descriptive de type CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques) menée sur une période de cinq mois, de janvier à juin 2021, dans les ateliers de tatouage de la ville de Yaoundé. Un recensement exhaustif a identifié 62 ateliers actifs, et tous les tatoueurs exerçant au moment de l’enquête ont été inclus, à l’exception de ceux n’ayant pas complété le questionnaire. Les données ont été collectées via un questionnaire administré, comprenant des questions sociodémographiques et des éléments liés aux CAP, prétesté pour en assurer la clarté et la pertinence. Les résultats ont été analysés à l’aide des logiciels CSPRO 7.3 et SPSS 21.0, avec des statistiques descriptives et des tests paramétriques pour évaluer les relations entre les variables, tout en respectant un seuil de significativité de 0,05.
Résultats : Au total 35 tatoueurs ont été inclut. Les résultats montraient une population exclusivement masculine, principalement âgée de 30 à 35 ans, avec une majorité ayant un niveau d’étude secondaire. Bien que 65,7 % des tatoueurs étaient conscients des risques d’infection, la connaissance des risques plus graves, comme le cancer, demeurait faible (20 %). Les attitudes vis-à-vis de la prévention étaient globalement positives, mais des lacunes subsistaient dans les pratiques d’hygiène, avec seulement 42,9 % d’utilisateurs d’antiseptiques pour la stérilisation. L’impact de la pandémie de coronavirus a influencé la collecte des données, limitant le recueil de certaines données.
Conclusion : Cette étude met en évidence des lacunes importantes dans les connaissances et les pratiques des tatoueurs concernant les risques sanitaires associés aux tatouages. La nécessité d’instaurer dses programmes de formation et de sensibilisation est cruciale pour garantir une meilleure sécurité sanitaire dans ce domaine. Des efforts concertés doivent être faits pour intégrer ces initiatives dans la formation continue des professionnels.
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