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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue de Dermatologie Tropicale |
Auteurs de l'article |
KOUROUMA HS, KALOGA M, ECRA EJ, SANGARÉ A |
Mots Clés |
DHB ; érysipèle ; dermohypodermite aigue bactérienne; Fasciites nécrosantes; Porte d’entrée
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Num ISSN : 3078-2163 [ ] |
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Parution N° 1 du 24-04-2025 |
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Volume : 3 de l'année 2025 |
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Les portes d’entrées des dermohypodermites aigues bactériennes des patients hospitalises dans le service de dermatologie – vénérologie du centre hospitalier et universitaire de Treichville. pp. 24-29. |
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Introduction : Les dermohypodermites aigues bactériennes sont un groupe d’infection cutanée regroupant les dermohypodermites aigues bactériennes non nécrosantes (DHBNN), les dermohypodermites aigues bactériennes nécrosantes et les fasciites nécrosantes (FN). La pénétration des agents microbiens dans l’organisme est facilitée par une ouverture cutanée locorégionale appelée une porte d’entrée (PE). Les portes d’entrées sont multiples et variées pouvant passer parfois inaperçues mais souvent visibles et persistent pendant la crise de dermohypodermite. Nous nous sommes proposés dans cette de faire l’inventaire des portes d’entrées des dermohypodermites aigues bactériennes afin d’améliorer la prise en charge thérapeutique dans notre contexte de travail.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective transversale à viser descriptive et analytique d’une durée de 4 an de Janvier 2020 à Décembre 2023. Etaient inclus dans l’étude tous les patients hospitalisés au service de dermatologie du CHU de Treichville et diagnostiqués pour une dermohypodermite aigue bactérienne (DHBNN, DHBN, FN).
Résultats : Durant la période d’étude 325 cas de DHB ont été retenus dont 167 cas (51,38%) de DHNN, 121 cas (38,15%) de DHBN, 31 cas (9,54%) de fasciite nécrosante et 3 cas (0,93%) de DHBNN+DHBN. Le sexe ratio (H/F) était de 1,03. L’âge moyen était de 45,4 ans. Les travailleurs du secteur informel étaient les plus nombreux avec 143 patients soit 44% des cas. C’était les cultivateurs, les commerçants, les ouvriers, les mécaniciens, maçon et les menuisiers. Ces patients résidaient majoritairement en zone urbaine (83%). Les intertrigos mycosiques étaient majoritairement les portes d’entrées retrouvées dans 179 cas soit 46.7 % des cas, suivi par les plaies traumatiques 97 cas (25, 3%), les dermatoses excoriées 53 cas (13,8%) et les ulcères chroniques 28 cas (7,3%).
Conclusion : Notre étude, menée sur un échantillon de patients présentant une DHB, a permis d’identifier plusieurs portes d’entrées fréquentes pour ces infections, notamment les intertrigos interdigitaux plantaires, les plaies traumatiques, les dermatoses excoriées, les ulcères, les morsures et piqures d’animaux.
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