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| SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue de Dermatologie Tropicale |
| Auteurs de l'article |
| Keita M, Tounkara TM, Soumah MM, Diané BF, Keita F, Camara I, Kanté MD, Guilavogui V , Kaba MS, Baldé H, Cissé M.
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| Mots Clés |
| Lèpre |
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Num ISSN : 3078-2163 [ ] |
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Parution N° 1 du 05-05-2025 |
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Volume : 1 de l'année 2022 |
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Profils épidémiologique, clinique et thérapeutique des infirmités liées à la lèpre dans les sites de prise en charge de la ville de Conakry (Guinée)
pp. 17-20. |
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| Introduction. L’infirmité est une modification de la structure et de fonctionnement de certaines parties de l’organisme. Bien qu’ayant disparu dans de nombreux pays, la lèpre est toujours à l’origine de retentissements physiques et sociaux importants. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la fréquence des infirmités, décrire le profil sociodémographique des patients atteints, identifier les types d’infirmités et évaluer la prise en charge thérapeutique des patients atteints.
Méthodes. Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée de janvier 2000 à décembre 2013 à partir des dossiers de malades de lèpre enregistrés dans huit centres de prise en charge dans la ville de Conakry. Les critères de définition d’infirmités primaire et secondaire et du degré d’invalidité préconisés par l’OMS ont été utilisés. Nous avons inclus tous les cas d’infirmités lépreuses documentés pendant la période d’étude.
Résultats. Nous avons recensé 120 cas d’infirmités sur 454 cas de lèpre soit une fréquence de 20,9 %. Il s’agissait de 71 hommes et 49 femmes avec un sex ratio de 1,44. L’âge moyen était de 39,5. La tranche d’âge de 15-24 (30,8 %) était la plus touchée. La prévalence maximale était de 25 cas en 2010 avec un taux de prévalence de 0,32 pour 10.000 habitants. Un maximum de 15 cas était détecté en 2009 avec un taux d’incidence de 0,19 pour 10.000 habitants. 80 patients (66,6 %) n’avaient aucun antécédent de lèpre ; 69 patients (58 %) étaient porteurs d’infirmité secondaire et de degré 2 d’invalidité. Les formes multibacillaires (87,5 %) prédominaient sur les formes paucibacillaires (12,5 %). 38 patients (31,6 %) avaient présenté une réaction lépreuse de type II; 54 de nos malades ont reçu uniquement de la polychimiothérapie antilépreuse, par contre 22,5 % étaient mis à une corticothérapie générale.
Discussion. La prédominance des infirmités secondaires témoigne du dépistage tardif et de la faiblesse du programme de prévention des invalidités. Tandis que la proportion élevée d’invalidité reflète la gravité de la lèpre et devrait attirer l’attention des autorités en charge de la lutte antilépreuse.
Conclusion. Ces infirmités peuvent être évitées par un diagnostic et une prise en charge précoces de la lèpre et par le renforcement des programmes de prévention des invalidités et de réadaptation physique des malades de lèpre.
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