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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
BALDÉ IS, DIALLO BS, CONTÉ I, BALDÉ O, DIALLO MH, DIALLO BC,
MAMY MN, SY T, KEITA N.
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Mots Clés |
Fibromyome, utérus, Myomectomie, Hystérectomie. |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 3 du 29-09-2015 |
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Volume : 17 de l'année 2015 |
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Les fibromyomes utérins : aspects épidémiologique, clinique, prise en charge chirurgicale et pronostic au CHU de Conakry. The uterine fibroids: epidemiological aspects , clinical , surgical management and prognosis at the University Hospital in Conakry pp. 118-124. |
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Objectifs. Calculer la fréquence des fibromyomes utérins opérés au CHU de Conakry, décrire les caractéristiques épidémiologiques des patientes admises pour fibromyome utérin, identifier les
principales données cliniques et décrire les modalités de la prise en charge chirurgicale.
Population et Méthode. Il s’agissait d’une étude descriptive avec recueil des données en deux phases dont une rétrospective d’une année allant du 01 août 2011 au 31 juillet 2012 et l’autre
prospective d’une année allant du 01 août 2012 au 31 juillet 2013 soit 2 ans (24 mois).
Résultats. Il ressort de cette étude que l’intervention chirurgicale pour fibromyome utérin représentait 42,4% des interventions chirurgicales pour pathologie gynécologique. L’âge moyen était de 42 ans avec des extrêmes de 17 et de 52 ans. Les nullipares (32,8%) et les paucipares (23,8%) étaient les plus fréquemment représentées. Il s’agissait des femmes non scolarisées dans 54,8% et au foyer dans 35,5% des cas. Sur le plan clinique les circonstances de découverte étaient dominées par les hémorragies génitales (85,8%) ; le gros utérus (taille > 12 semaines
d’aménorrhée) était le signe physique les plus fréquemment retrouvé (90,5%) ; le fibromyome utérin était interstitiel à l’échographie dans 48,8% des cas. 163 pièces opératoires ont
été examinées avec une confirmation de léiomyome utérin dans tous les cas. Les patientes ont bénéficiées de l’échographie dans 97% (388 cas) et de l’hystérosalpingographie dans 4% (12 cas,
elles étaient en période d’activité génitale dans 90% des cas. A l’échographie, une pathologie gynécologique était associée au fibromyome dans 13,92%. Les indications opératoires étaient
dominées par l’utérus polymyomateux (51,25%). Le traitement chirurgical était conservateur (myomectomie) dans 70% des cas. La complication post opératoire la plus fréquemment rencontrée
était l’anémie (17,5%). Nous avons enregistré un cas de décès dû à une anémie sévère compliquée de choc.
Conclusion. la prise en charge tardive du fibromyome utérin entraine souvent des traitements chirurgicaux mutilant. La sensibilisation des populations en vue d’une prise en charge précoce réduirait les conséquences socio-économiques dramatiques liées à cette pathologie. |
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